Bordel, on n’est qu’au jour 9 !!!! C'est la merde...
Alors quand tu t’endors à 4 heures du mat, c’est bien parce que comme çà, au moins, tu zappes la matinée, et c’est toujours autant de temps gagné à ne pas occuper dans ta journée.
Midi, tu vérifies tes mails. Non, personne ne te demande d’aller bosser en Syrie dans 24 heures. Tu peux te recoucher. Pas de mail. Même pas de courrier en bas. Pas de newsletter. Rien. Ça tombe bien, c’est comme tes envies. Envie de rien.
Je scrolle un peu sur les réseaux sociaux histoire de trouver quelque chose qui me donne un peu la gnaque.
Rien.
Rien de rien.
Des articles à n’en plus finir sur comment gérer son angoisse et sa santé mentale en prenant soin de soi (sic).
Alors moi je ne me sens pas angoissée, là, mais alors pas du tout. Je me demande juste combien d’escarres j’aurais quand on va me retrouver dans ce lit après 42 jours d’hibernation.
Des vidéos sur comment on aurait pu anticiper/mieux gérer/sublimer la crise.
Mais je m’en fous !!!!!
Des posts qui expliquent le changement de paradigme en cours. Vraiment ? Vraiment ? Comme après la crise financière ? ou la vache folle ? ou la Deuxième Guerre Mondiale ? Comme si l’être humain savait apprendre de ses erreurs…
Bilan, je m’intéresse de près à la vie amoureuse des protagonistes d’Elite 3. Vous saviez, vous, que Denver de la Casa de papel sortait avec Marina ? Ils sont beaux ces jeunes sur Instagram, ça donne envie… Ils ont l’air amoureux, ça donne envie… Arrête, même ta vie sur Instagram, elle fait envie.
Il fait beau (heureusement, tu me diras, imagine s’il pleuvait) et je n’ai même pas envie de sortir sur la terrasse. Juste rester au lit, dormir et oublier.
Même écrire ce blog me demande trop d’effort. Je le ferai demain.
Je veux juste m’abrutir et ne pas penser.
Même pas envie d’appeler des gens ou de répondre aux whatsapps. Juste m’isoler de tout et de tous.
Je suis d’une paresse infinie, à quoi bon envoyer des mails puisque personne ne répond ? à quoi bon faire des fichiers Excel puisque tout le monde s’en fout ?
Quand tu fais tourner une machine au ralenti, elle s’enraye un peu et tourne sur elle-même.
Mon clavier est plein de gras et mes cheveux aussi.
Demain, c’est promis, je change de pyjama.